Je me suis souvent interrogée sur le lien entre “faire preuve d’humanité” et “être un humain”, et sur la signification réelle de cette connexion.
Après quelques recherches, il apparaît que le mot “homme”, qui désigne l’ensemble de l’humanité, a évolué pour céder la place au terme “humain”, adopté pour représenter notre espèce.
Nous, les humains, avons la capacité de distinguer le bien du mal, de ressentir de l’empathie, de la compassion et de faire preuve de solidarité. Nous pouvons réfléchir sur le sens de la vie, sur les valeurs qui nous définissent, et nous fixer des objectifs. Cela nous pousse à choisir de vivre selon des principes éthiques et non uniquement pour notre survie. Ce qui nous différencie des autres êtres sur Terre.
Ce lien entre “faire preuve d’humanité” et notre espèce semble profondément ancré dans notre nature, mais également à nos valeurs culturelles, sociales et éthiques. Peut-être est-ce pour cela que nous nous sommes nommés ainsi : humains.
Est-ce que cela signifie qu’un être humain fait spontanément preuve d’humanité ?
Est-ce que nous venons tous au monde avec en nous de la bienveillance, un esprit de solidarité, du respect pour autrui et l’envie de partager ??
Les études montrent que les enfants naissent avec de l’empathie précoce et partagent instinctivement avec les autres vers l’âge d’un an. Bien entendu, chaque enfant a aussi une forme d’égocentrisme naturel et suivant son mode d’éducation, l’accent sera mis sur la compétition et l’indépendance.
Mais malgré cela, la bienveillance est belle et bien présente dès le plus jeune âge.
Alors que s’est-il passé ?
En observant le monde, je me demande : comment avons-nous pu en arriver là en 2024 ?
Des guerres éclatent partout. Le respect pour nos semblables se dégrade, simplement parce qu’ils ont une couleur de peau différente, une autre religion ou des coutumes étrangères aux nôtres.
Est-il vraiment nécessaire d’écraser les autres pour être le plus fort ? Il me semble qu’on nous enseigne, à la base, à travailler plus et plus dur pour mériter le succès et non à écraser les autres pour y parvenir.
Pourtant, nous avons la capacité de comprendre, d’apprendre et de nous souvenir. Alors pourquoi ne retenons-nous rien des erreurs de notre histoire ? Des erreurs, des famines et des souffrances passées ?
Tout comme l’enfant qui naît avec en lui une capacité innée pour la bienveillance, la solidarité et le partage, ces valeurs sont présentes en chacun de nous. Si nous les nourrissons et les encourageons, si nous acceptons nos différences, nous comprendrons que nous avons tant à apprendre les uns des autres.
Lorsque nous marchons dans les couloirs de l’hôpital, accompagnant un enfant qui lutte contre un cancer, nous, les parents, formons une grande famille. Peu importe notre milieu social, notre couleur de peau, nos croyances religieuses ou nos coutumes. Nous livrons tous le même combat, et la solidarité entre nous s’impose spontanément.
Cela doit donc être possible également dans un monde hors de l’hôpital.
En cette période de fin d’année, où ces valeurs de solidarité, de générosité et de bienveillance sont profondément ancrées dans nos cultures et nos émotions, j’ai envie de croire en la capacité de l’humanité à faire preuve d’humanité.
Les Fêtes sont un rappel de l’importance de ces valeurs dans un monde qui en a cruellement besoin. Elles nous offrent l’opportunité de renforcer nos liens et de penser à ceux qui sont moins chanceux que nous.
C’est pourquoi je fais appel à votre générosité. Que ce soit pour Zoé4life — car, oui, nous avons besoin de vous pour offrir un avenir aux enfants atteints de cancer — ou pour toute autre organisation, faisons de ce mois de décembre un mois de partage et de solidarité.
Nos différences font notre force. J’en suis convaincue. Nous sommes tous “One human family”. “Une famille humaine”, une famille unie par notre humanité, quelle que soit notre couleur de peau, nos croyances ou nos coutumes.
Je suis peut-être une utopiste, mais je crois fermement que si chacun de nous accomplit un geste de solidarité, fait preuve de bienveillance et de respect autour de lui, et transmet ces valeurs à son entourage, nous pouvons rendre ce monde meilleur.
Et si vous ne le faites pas pour vous, pensez aux enfants qui sont la relève…
Pour cette fin d’année, je vous souhaite de trouver de la beauté dans chacune de vos journées, de vous émerveiller devant chacune de vos réussites, de profiter de chaque instant de bonheur en compagnie de ceux qui comptent pour vous et de préserver cette humanité qui fait de nous des personnes avec un pouvoir énorme….
Celui de changer les choses.
Natalie Guignard-Nardin, décembre 2024