Des rires, des larmes et les soirées de La Night
Entre rires et larmes
Le rire a toujours fait partie de la vie de Zoé. Dès qu’elle a su ce que c’était de rire, elle n’a plus arrêté. Jusqu’aux tous derniers jours, elle riait encore. Son rire était communicatif. Parfois, elle riait même de s’entendre rire. C’était tout Zoé !.
Avant son départ, nous lui avons fait une promesse : continuer à rire. Mais croyez-moi, ce n’est pas une promesse facile à tenir. Vivre avec son absence est une douleur constante, une présence qui manque à chaque instant. Et le combat que nous menons à travers l’association qui porte son prénom, Zoé4life, en est une autre. Ce combat est lourd. Beau, mais lourd. Il laisse peu de place au rire, parfois.

Alors, lorsque l’association La Night nous a approchés pour nous proposer de faire partie de leur aventure — l’organisation de soirées à la patinoire de Neuchâtel, notamment autour de l’humour — nous n’avons pas hésité. C’était comme un clin d’œil de Zoé. Comme un petit signe venu nous rappeler qu’on pouvait aussi mener ce combat avec le cœur léger, qu’on pouvait y mêler des éclats de rire.
Parce que oui, les soirées de La Night sont pleines d’émotions.
Le public y vient d’abord pour rire, passer un bon moment. Il ne vient pas parce qu’il sait que La Night soutient deux associations liées au cancer pédiatrique, Des Soleils pour Princesse Mimi et Zoé4life. Mais je suis convaincue qu’au fond, cela touche les gens de savoir que leur présence aide une cause aussi importante.
Pour moi, la seule soirée à laquelle j’ai pu assister cette année a été un concentré de rires… et de larmes. Là où le public voit un événement drôle et réussi, je vois les heures de travail, la mobilisation d’un comité engagé, la générosité d’une équipe entière. Nous organisons aussi des événements, à plus petite échelle, et je sais à quel point c’est exigeant.

Et ce moment sur scène…
Un artiste incroyablement humain invite deux adolescents en plein combat contre le cancer à le rejoindre. Le public se lève, sourit, sèche quelques larmes car il est aussi très touché et applaudit ce moment si intense. Moi, je pleure et pas seulement d’émotion, mais de tristesse et d’admiration. Je pense au chemin parcouru par ces jeunes et ce qu’il reste à parcourir. Je pense à ce frère qui soutient sa sœur dans l’épreuve, je pense aux parents… Et je pleure de voir tout cet amour.
Cet artiste, je vais le nommer tant il a été généreux : D’jal a, malgré l’émotion, repris son spectacle. Et les larmes ont laissé place aux rires.
Les événements de La Night sont profondément humains. Ils sont un mélange rare de rires et de larmes, de légèreté et de gravité. Au comité de La Night, je veux dire ceci : il y aura toujours des critiques, des remarques injustes, des gens qui médisent. C’est le lot de ceux qui font. Et quand on donne autant de temps, d’énergie, de cœur… oui, ça fait mal.
Mais ne doutez jamais de l’importance de ce que vous faites. Balayez les doutes, les reproches, les rumeurs. Continuez, même rien que pour montrer que vous tenez bon. Mais surtout, continuez parce que nous, on ne lâchera rien non plus. Parce que les enfants malades, eux, ne lâchent rien, jamais.
Grâce à vous, des milliers de personnes sont sensibilisées à notre cause à chaque soirée. Et ça, ça vaut tout l’or du monde.
Comme on le dit souvent en septembre, le mois de sensibilisation au cancer de l’enfant, même si nous sommes en mai :
Vous êtes #extraORdinaires !
Merci pour ce que vous faites. Nous nous rendons compte de votre implication et de ce que cela représente. Merci au public. Merci à votre comité, à vos familles, à vos amis et aux nombreux bénévoles. Et finalement, malgré les médisances, continuons ensemble de faire une réelle différence pour les enfants atteints de cancer !
Rendez-vous l’année prochaine, nous serons là !
Natalie Guignard-Nardin