"TSPT : Le poids invisible d’un traumatisme"

Plongez dans le témoignage poignant de Gaëlle, qui partage son combat contre le trouble de stress post-traumatique survenu en 2019. Alors qu’elle venait d’être engagée chez Zoé4life et que sa fille entamait une rémission après deux années éprouvantes de traitements contre le cancer, Gaëlle a été confrontée à un bouleversement inattendu.

“Le TSPT… on en parle ? Le trouble du stress post-traumatique, c’est de ça dont je suis prête à me livrer aujourd’hui.”

En 2017, ma vie a basculé lorsque ma fille de 7 ans a été diagnostiquée avec une tumeur au cerveau. Plus d’une année de traitements intenses ont suivi, jusqu’à la rémission en octobre 2018. Mais en novembre 2019, alors que je venais de rejoindre Zoé4life et que je pensais enfin voir le bout du tunnel, tout s’est écroulé… encore.
 
Un jour, en me rendant à un enterrement, une crise inattendue m’a foudroyée à la sortie d’un tunnel. Mon cœur s’emballait, mes bras étaient engourdis, ma respiration se coupait. Je me suis arrêtée en urgence, mes filles à l’arrière de la voiture, et je me suis traînée sur le trottoir en espérant que quelqu’un m’aiderait. Mais personne ne s’arrêtait. J’ai cru que j’allais mourir là, seule, avec mes filles qui m’attendaient. Ce sentiment d’abandon m’a hantée bien après que les secours soient arrivés.
Par la suite, ces crises se sont répétées. En voiture, au travail, chez moi, je vivais chaque jour avec des palpitations, des douleurs, et cette peur sourde que mon corps me lâche.

Je ne dormais plus. Les médecins parlaient de dépression ou de burn-out, mais rien de tout cela ne résonnait en moi. Je me sentais seule, incomprise, enfermée dans un mal que je ne pouvais nommer.

Puis un jour, dans la salle d’attente d’un psychiatre, j’ai lu un article sur le stress post-traumatique. En quelques lignes, tout est devenu clair. J’ai eu un flash : les tunnels, les néons, ce bruit sourd des roues des voitures sur le bitume… Tout me ramenait à cette nuit de 2017, quand j’avais appris que ma fille était gravement malade. Mon cerveau confondait ce passé traumatique avec le présent. 

Grâce à l’EMDR, j’ai commencé à démêler ces souvenirs. J’ai appris que ma fille n’était plus en danger, que je pouvais cesser de vivre en mode survie. Mais ce chemin a été long et éprouvant. Il m’a fallu du temps pour accepter que je souffrais d’un choc post-traumatique, un mal souvent invisible et trop peu compris.

“Aujourd’hui, ce n’est pas totalement derrière moi. Mon corps m’envoie encore des alertes quand je dépasse mes limites. Mais j’ai appris à écouter ces signes, à les reconnaître, à les accepter et à vivre avec.”

Le TSPT peut toucher n’importe qui, à n’importe quel moment, même des années après un traumatisme. C’est pourquoi j’ai décidé de partager mon histoire : pour que d’autres se sentent moins seuls et osent demander de l’aide. Prenez soin de vous. Ne minimisez pas votre souffrance. Vous êtes plus forts que vous ne le pensez.

Vous pouvez lire le témoignage complet de Gaëlle sur sa page Facebook où elle partage le quotidien de sa fille Naïa :